Samedi 31 mars
Souviens-toi de ta miséricorde, ô Éternel, et de ta bonté;
car elles sont de tout temps. Ne te souviens pas
des péchés de ma jeunesse ni de mes transgressions;
selon ta grâce souviens-toide moi
à cause de ta bonté, ô Éternel.
Psaume 25. 6-7
Souviens-toi de moi (2)
Trois croix sont dressées sur la colline. Jésus est crucifié entre deux malfaiteurs qui, au début de la scène, l’injurient. Puis l’un d’eux change d’attitude en reconnaissant que lui-même subit un jugement mérité. Ce revirement est-il produit par la prière de Jésus pour ses ennemis? L’évangile ne le dit pas, mais nous rapporte les paroles de cet homme souffrant qui a pris la défense de Jésus, seul contre tous. Il entendait les moqueries, il voyait Jésus réduit, semblait-il, à une impuissance totale, et pourtant, contre toute attente, il s’est tourné vers lui avec confiance: “Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume”. Il a eu, pour le crucifié qui allait mourir, ce regard lucide de la foi: il a discerné en Jésus le roi qui reviendrait.
La réponse de Jésus est immédiate: “En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis”. Aucun doute ne plane dans les paroles du Sauveur au sujet de l’avenir du brigand.
Le malfaiteur a compris que ses péchés n’étaient pas une barrière pour se tourner vers Jésus. C’est cela la foi: croire en l’amour de Dieu, qui a donné son Fils pour expier tous nos péchés. Par amour pour des pécheurs, Jésus a accepté d’être châtié, et placé comme ce brigand dans ce lieu de honte et de souffrance pour le sauver et lui ouvrir toutes grandes les portes du paradis de Dieu.
Si notre conscience est réveillée pour reconnaître nos péchés, nos yeux seront ouverts pour discerner la grandeur et la beauté morale du Sauveur.
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Que Dieu vous bénisse